Il y a un chemin …
Il y a de tout dans le monde… Tout le monde a déjà entendu, exprimé ce célèbre adage.
Moi, après quelques passages difficiles dans la vie, et diverses voies m’ayant conduit à effectuer une sérieuse introspection, j’ai découvert mon mode de fonctionnement, ma singularité propre, du moins ce que je croyais être : je suis un cartésien doté d’une émotivité tout aussi importante… refoulée par moment.
Lorsque j’ai rencontré il y a 4 ans et demi, la charmante personne, Marie-Pierre, qui deviendra mon épouse 2 ans plus tard, elle m’apprend qu’elle est chrétienne. De mon côté, ayant subi tout le cursus catholique classique, je croyais en Dieu, ne pratiquais point les églises, et de nature curieuse et plutôt tolérante, j’étais donc ouvert à découvrir ce monde nouveau via mon épouse.
J’ai commencé à l’accompagner de temps à autre, en essayant de ne pas me mentir, ni lui mentir et d’y aller, lorsque je le sentais vraiment. Ma volonté de tout vouloir essayer de comprendre : la Bible, Jésus, historiquement, théologiquement, etc…. j’avançais sur certains aspects, mais je restais bloqué sur l’essentiel… par ma raison.
Quelques révélations au passage de personnes qualifiées de « prophètes » , que je sentais très connectés avec Dieu, n’arrivaient pas non plus à me convaincre… convaincre de tout simplement « lâcher-prise », de fermer cette barrière mentale qui m’empêchait d’avancer, tout en ouvrant cette porte vers une nouvelle vie.
Puis, il y a quelques semaines, mon épouse dirigée par une main bienveillante, se retrouve sur internet, après avoir recherché un livre intitulé « les murs de mon cœur », sur un lien proposant un séminaire sur le même sujet que ce bouquin… De retour à la maison, le soir même elle me dit : « c’est cela dont j’ai besoin, j’aimerais que tu m’accompagnes pour ces 3 jours de formation ». Comme par enchantement, j’ai décidé sans réfléchir de chambouler mon agenda professionnel fortement chargé, afin d’être à même de suivre ma bien aimée.
Et nous voilà arrivés pour effectuer ce séminaire, au passage fantastiquement organisé, articulé et animé, et qui ne peut qu’apporter des choses, des éclaircissements, des chemins… à tout un chacun, et ce, peu importe le stade d’avancement dans sa Foi chrétienne. J’en suis une preuve vivante.
Les deux premiers jours sont très riches, éprouvants, passionnants. Lors d’une pause, je me retrouve à l’extérieur en face de cette magnifique vallée de Munster, pour la première fois depuis le début du séjour avec un ciel nuageux. Je regarde vers le sommet du col en face de moi, et je dis à voix très basse, presque intériorisée : « Allez, Seigneur, fais moi un signe… Montre moi quelque chose ». Quelques secondes plus tard, un rayon de soleil vient éclairer ce sommet où mes yeux s’étaient posés !!! Beuhhhh !!! … Stupeur, questionnement… Je garde cette petite histoire pour moi et retourne vaquer à nos occupations de «séminariste», tout en me disant : « C’est Lui, Il m’a écouté… non, pas possible… coïncidence ? … pas juste pour moi…. »
Le lendemain soir, après le repas, nous sommes invités à participer à une séance sur le Saint-Esprit. En bref : Qui, quoi, comment… sur le sujet. Dans une atmosphère apaisante, après chants et louanges, ceux qui le souhaitent sont appelés à s’avancer pour que les responsables du séminaire, et leurs fidèles assistants puissent prier pour nous et demander une onction du Saint-Esprit.
A ce moment là, j’ai mal à la tête, me tâte et me dit intérieurement : « Cà va durer encore longtemps Jean-François ? … c’est quand que tu vas te décider à baisser ta garde… et ouvrir cette porte … et Lui dire que tu souhaites Le connaître… qu’est ce que tu as à perdre? »
Je m’avance… recule après qu’un des participants soit visité… puis finalement, je me dis : « Allez, c’est le moment, avance toi pour de bon ».
Le couple avec qui mon épouse et moi avions beaucoup échangé, me « prend en charge » prie pour moi, pose ses mains… et après quelques instants, je ressens une chaleur indescriptible (pas de l’émotionnel, non pas çà), qui m’envahit… un feu doux qui me remplit… Je ne peux plus contrôler des larmes de Joie qui sortent et me mets à parler en langues (chose que je considérais comme réservée à des gens que je qualifiais de « gentils » et difficilement compréhensible à mes yeux).
Je dois m’asseoir. Je me sens apaisé, serein, rempli d’Amour… et commence à réaliser ce qui vient de se produire…
Après une bonne nuit de sommeil, et le dernier jour de cours du lendemain, à l’heure de reprendre la route, c’est différent, rassuré, conscient que la route – non pas celle du retour mais plutôt du commencement – est encore longue, mais surtout conscient que, peu importe le chemin que l’on emprunte, droit, sinueux, avec des crochets, des haltes ou des carrefours… IL Y A UN CHEMIN.
Jean-François